Santé : les droits et les devoirs du patient

Objectifs de la fiche :

connaître et comprendre les droits et devoirs du patient.

Identifier dans quels cas ils sont mobilisables.


Le libre choix du praticien, c’est quoi ?

La loi garantit que toute personne a le droit de choisir librement son professionnel de santé et l’établissement dans lequel elle veut être soignée. Aucun praticien ou établissement ne peut être imposé à un patient.

Ce droit est valable dans la limite des capacités d’accueil des structures et si les modalités d’organisation de l’établissement ne s’y opposent pas.

Exemples : changer de médecin traitant, choisir un hôpital public ou un cabinet de ville plutôt qu’une clinique.


Le secret médical, c’est quoi ?

Le secret médical protège toutes les informations connues par le professionnel de santé : état de santé, identité, ainsi que tout ce qui a été vu, entendu ou compris lors de la consultation. Le secret médical continue, même après la mort du patient.

Pour bien soigner, les professionnels de santé peuvent échanger entre eux : c’est le secret médical partagé, défini par la loi.

Le professionnel de santé peut aussi communiquer des informations pour :

En dehors de ce cadre, il y a une violation du secret médical, qui est punie par la loi.

Le principe de confidentialité fait que le médecin est obligé de garder secrètes les informations médicales d'un patient.


Le droit à l’information, c’est quoi ?

Toute personne a le droit de comprendre son état de santé et les soins qu’on lui fait.

Avant tout acte et après, le médecin doit expliquer au patient (sauf s’il n’est pas en capacité de recevoir ces informations) :

En cas d’accident médical, le professionnel ou l’établissement doit informer la victime dans les 15 jours suivant la découverte du dommage.

Enfin, toute personne a le droit d’accéder à son dossier médical et d’en demander une copie.


Les devoirs du patient : le respect des règles médicales et du principe de laïcité

Le patient ne peut pas imposer à l'hôpital un choix ou un acte médical contraire aux protocoles ou à l'organisation du service public, que ce soit pour des raisons religieuses, philosophiques ou personnelles.

Il peut vous être refusé d'accéder à votre demande à l'hôpital si celle-ci n'est pas conforme avec le principe de laïcité.


Source photo : (Ouvre une nouvelle fenêtre) Banque de pictogrammes FALC


Source photo : Ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles

Transcription

Usagers, vos droits
Charte de la personne hospitalisée

Principes généraux

circulaire n° DHOS/E1/DGS/SD1B/SD1C/SD4A/2006/90 du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées et comportant une charte de la personne hospitalisée

1️- Toute personne est libre de choisir l’établissement de santé qui la prendra en charge, dans la limite des possibilités de chaque établissement. Le service public hospitalier est accessible à tous, en particulier aux personnes démunies et, en cas d’urgence, aux personnes sans couverture sociale. Il est adapté aux personnes handicapées.

2️- Les établissements de santé garantissent la qualité de l’accueil, des traitements et des soins. Ils sont attentifs au soulagement de la douleur et mettent tout en œuvre pour assurer à chacun une vie digne, avec une attention particulière à la fin de vie.

3️- L’information donnée au patient doit être accessible et loyale. La personne hospitalisée participe aux choix thérapeutiques qui la concernent. Elle peut se faire assister par une personne de confiance qu’elle choisit librement.

4️- Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. Celui-ci a le droit de refuser tout traitement. Toute personne majeure peut exprimer ses souhaits quant à sa fin de vie dans des directives anticipées.

5️- Un consentement spécifique est prévu, notamment, pour les personnes participant à une recherche biomédicale, pour le don et l’utilisation des éléments et produits du corps humain et pour les actes de dépistage.

6️- Une personne à qui il est proposé de participer à une recherche biomédicale est informée, notamment, sur les bénéfices attendus et les risques prévisibles. Son accord est donné par écrit. Son refus n’aura pas de conséquence sur la qualité des soins qu’elle recevra.

7️- La personne hospitalisée peut, sauf exceptions prévues par la loi, quitter à tout moment l’établissement après avoir été informée des risques éventuels auxquels elle s’expose.

8️- La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité est préservée ainsi que sa tranquillité.

9️- Le respect de la vie privée est garanti à toute personne ainsi que la confidentialité des informations personnelles, administratives, médicales et sociales qui la concernent.

10- La personne hospitalisée (ou ses représentants légaux) bénéficie d’un accès direct aux informations de santé la concernant. Sous certaines conditions, ses ayants droit en cas de décès bénéficient de ce même droit.

11- La personne hospitalisée peut exprimer des observations sur les soins et sur l’accueil qu’elle a reçus. Dans chaque établissement, une commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge veille, notamment, au respect des droits des usagers. Toute personne dispose du droit d'être entendue par un responsable de l'établissement pour exprimer ses griefs et de demander réparation des préjudices qu'elle estimerait avoir subis, dans le cadre d’une procédure de règlement amiable des litiges et/ou devant les tribunaux.

Le document intégral de la charte de la personne hospitalisée est accessible sur le site Internet : (Ouvre une nouvelle fenêtre) https://sante.gouv.fr/

Il peut être également obtenu gratuitement, sans délai, sur simple demande, auprès du service chargé de l’accueil de l’établissement.